Le tennis, symbole du sport individuel, se relèvera difficilement de la crise du coronavirus. Même au haut niveau, au-delà des institutions et des joueurs les plus importants, les perspectives globales s’annoncent plus que délicates.

Pour Christophe Lepetit, économiste du sport , estime que « l’annulation de Roland-Garros serait une catastrophe pour tout le tennis français ». Néanmoins, on se dirige vers une situation « où les joueurs et les coachs les plus forts, les plus aisés financièrement, s’en sortiront ». Mais avec la possibilité d’une annulation de la saison, donc d’une année blanche, « il peut y avoir une grosse casse pour les organisateurs de tournois, quand on descend dans la pyramide ».

Lepetit : « Au-delà du top 100, les joueurs ne peuvent pas rémunérer leurs coachs »
Quels seraient les dangers concrets ? « Annuler des dates, ça veut dire perdre le soutien de partenaires eux-mêmes impactés par la crise, donc ça pourrait tuer des tournois ou au moins les relocaliser. » L’économiste conclut : « Au-delà du top 100, les joueurs qui ne peuvent pas participer n’ont pas de revenus et ne peuvent donc pas rémunérer leurs coachs, leurs kinés… Pareil pour les arbitres, où il y a beaucoup d’indépendants. Ce sera très compliqué pour une très grande majorité. »

Thomas Siniecki