Déclarons tout notre amour au sport féminin et à toutes ses héroïnes. Trop longtemps, les compétitions sportives féminines et leurs championnes ont été ignorées, voire pire, dénigrées. Pourtant, force est de constater que le sport pratiqué par les femmes peut être tout aussi spectaculaire et attrayant que les grandes joutes masculines.
Le baron Pierre de Coubertin, des Jeux Olympiques, avait relancé les Jeux Olympiques de l’antiquité en adaptant l’esprit et les épreuves aux temps modernes. Nous découvrons combien cet acte fondateur du sport moderne émanait d’un esprit misogyne et d’une société exclusivement masculine, comme souligné dans cet extrait du livre: » » Le rôle de la femme reste ce qu’il a toujours été : elle est avant tout la compagne de l’homme, la future mère de famille, et doit être élevée en vue de cet avenir immuable. » Voilà à quoi, en 1901, Pierre de Coubertin, baron misogyne, père de l’olympisme, réduisait la femme. Enfonçant le clou en 1912 : pour lui, les Jeux olympiques étaient » l’exaltation solennelle et périodique de l’athlétisme mâle avec […] l’applaudissement féminin pour récompense » ».
Les choses, heureusement, ont vraiment changé depuis, grâce au combat de femmes engagées . Honneur d’abord à Alice Milliat, qui s’est opposée à Coubertin, et a fédéré les énergies féminines pour imposer au CIO l’intégration des femmes aux Jeux Olympiques. Le CIO n’a cédé que lorsque Le Baron Pierre de Coubertin s’est mis en retrait, et les femmes sont arrivées aux Jeux d’Amsterdam en 1928! Kathrine Switzer a, elle aussi, réussi une belle incursion en terres masculines en 1967. Utilisant ses initiales pour s’inscrire, elle est devenue la première femme à courir le Marathon de Boston avec un dossard.
Malgré de magnifique avancées, Les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes varient encore tout simplement de 1 à 10.
La condition féminine face à l’évolution de la société, à travers le prisme du sport: vaste sujet sur lequel nous nous sommes également penchés dans le cadre de cette rubrique dédiée essentiellement aux femmes.
Le sport au féminin est en plein essor et les meilleures sportives peuvent vivre ENFIN de leur talent.
S’il reste encore beaucoup à faire, notamment dans la lutte contre le sexisme et pour l’égalité, les femmes parviennent cependant peu à peu à se hisser tout en haut de la pyramide.
Claire Galland
Ch-Sports
