Annulé en 2020, le Tour de Romandie reprendra ses droits le mardi 27 avril à Oron-la-Ville pour se terminer le dimanche 2 mai à Fribourg par un contre-la-montre. Double vainqueur en titre, Primoz Roglic sera absent, mais la présence de Marc Hirschi est gage de spectacle.
Victime du coronavirus, l’épreuve romande n’avait pu avoir lieu l’an dernier. Pour sa 74e édition, les organisateurs ont conservé les mêmes villes-étapes que pour 2020. La montagne sera largement présente, pratiquement tous les jours dans les étapes en ligne, avec un dénivelé total de 12 500 mètres. Toutefois, les parcours ont souvent dû être modifiés pour diverses raisons.
Ainsi, l’étape Aigle – Martigny, qui devait servir de test pour les Championnat du monde 2020, annulés eux aussi, ne comportera plus l’ascension de la Petite Forclaz. Les côtes de Produit et de Chamoson, à parcourir quatre fois, la remplaceront. Les sprinters devront sans doute se contenter de l’étape d’Estavayer pour servir leurs desseins, mais celle-ci offrira tout de même une dénivellation de plus de 2000 m avec notamment deux montées à 15 km de l’arrivée.
L’étape-reine à Thyon
L’étape-reine se disputera entre Sion et Thyon 2000, le samedi 1er mai. Ce sera la première fois de la saison que les coureurs friseront les 2000 m. Richard Chassot, le patron de l’épreuve, a précisé qu’il avait déjà mis au point un plan B en cas de mauvais temps. «L’an dernier, il neigeait à Thyon le jour où l’étape était prévue», a rappelé le Fribourgeois, qui garde ce plan B secret.
Deux étapes passeront dans la région: la 3e reliera La Neuveville à Saint-Imier le 29 avril, alors que la suivante, le 30 avril, se déroulera autour d’Estavayer-le-Lac.
Le classement général prendra sa forme définitive avec le contre-la-montre de Fribourg. Le tracé de 16 km comportera la rude montée en pavés de la Lorette (17%) – sans spectateur – au début d’un parcours qui sera ensuite fait pour les rouleurs. «Je ne pense pas que le vainqueur final sera connu à Thyon», a souligné Richard Chassot. «On a fait du concentré d’efforts, on voulait une course dynamique», a-t-il ajouté à propos du parcours.
Vainqueur en 2018 et 2019, Primoz Roglic a renoncé à briguer la passe de trois après un début de saison chargé. Il vient de remporter le Tour du Pays basque. «Son absence est le seul bémol pour nous», a commenté Richard Chassot. La victoire est donc remise en jeu pour des coureurs comme le Colombien Miguel Lopez (Movistar), l’Australien Richie Porte et le Gallois Geraint Thomas (les deux Ineos), l’Allemand Lennard Kämna (Bora).
Côté suisse, Marc Hirschi, qui avait pris un peu de retard en raison de problèmes à la hanche, devrait se montrer particulièrement à l’aise avec le profil des étapes romandes. Stefan Küng et Sébastien Reichenbach seront de la partie chez Groupama. Le Thurgovien, champion d’Europe du contre-la-montre, livrera un duel épique au champion du monde italien, Filippo Ganna, à Oron et à Fribourg.
Un autre Thurgovien, Stefan Bissegger (EF Education First), se mêlera à la bataille du chrono. Dix Suisses au total sont annoncés partants pour l’heure, dont quatre au sein de la Groupama. L’expérimenté Mathias Frank devrait quant à lui être le leader d’une autre formation française, AG2R.
Les dix-neuf équipes du World Tour seront au départ. Les organisateurs ont réservé une invitation pour une vingtième équipe, dans l’idéal une sélection de Swiss-Cycling. La demande a été déposée en ce sens – également par les organisateurs du Tour de Suisse – et le Conseil du cyclisme professionnel doit rendre sa décision dans les jours à venir, mercredi déjà peut-être.