Si les femmes peuvent légalement pratiquer tous les sports à condition de trouver un club, les stéréotypes sexistes persistent et les femmes ont du mal à se faire une place dans des sports traditionnellement considérés comme masculins. Une situation que combattent de nombreuses sportives, amateures ou de haut niveau.
L’égalité d’accès au sport des filles et des garçons est en bonne voie, même si de nombreux freins subsistent. À commencer par des stéréotypes que les femmes ont totalement intégrés, et ce dès le plus jeune âge. “Personne n’a dit à la petite fille de 3 ans de rester sagement assise dans la cour de récréation à parler avec ses copines, quand les petits garçons courent dans tous les sens.

La cour de récréation, premier lieu sexiste ? De nombreuses études montrent qu’en termes d’occupation les petits garçons se trouvent “à l’espace central, sur le terrain de foot”, et les petites filles “sur les côtés et près des toilettes”. C’est ce que pointe la 4e consultation nationale des 6-18 ans de l’Unicef, qui a interrogé 26 458 enfants et adolescent·es. En classe élémentaire, les filles rapportent qu’elles n’ont pas le droit de jouer au football parce que les garçons leur refusent l’accès au terrain… et donc au centre de la cour.

“Pour les garçons, pointe le rapport, jouer avec les filles interroge leur appartenance au groupe de pairs sous l’angle de ce qu’être un garçon signifie. Plus on grandit à l’école élémentaire, plus cette injonction prend de la place, on entend les garçons parler des “petits jeux de filles”. Pouvoir jouer au football, par exemple, est le symbole de l’appartenance au groupe des garçons, jeu qui fait “la popularité” des garçons.”