La Nidwaldienne a offert la première médaille suisse aux Jeux olympiques de Tokyo, dans l’épreuve de carabine à 10 m samedi. Même à l’interview, la jeune femme est restée d’un calme olympien.

Nina Christen, vous étiez seulement septième après cinq tirs en finale. Comment êtes-vous parvenue à revenir pour décrocher le bronze?

Il faut d’abord évacuer la pression. Le doigt ne doit pas trembler. Ensuite, le secret, c’est d’oublier le tir précédent. Il faut respirer, se concentrer à nouveau. Et rester dans la compétition même après un tir raté. C’était tendu jusqu’au bout pour la médaille et les derniers coups ont été parmi les plus durs de ma carrière.

Comment avez-vous réagi en découvrant que vous étiez médaillée de bronze aux Jeux?

Je ne m’attendais pas à faire une médaille dès la première épreuve. C’était un sentiment génial. Je suis très heureuse. L’expérience de Rio (ndlr: elle avait terminé 6e à la carabine à 50 mètres trois positions) m’a aidée. Normalement, je suis très stressée au début de la compétition. Le pouls redescend après une vingtaine de tirs et je deviens relax.

Avez-vous déjà reçu des messages de félicitations?

Mon entraîneur a gardé mon téléphone dans sa poche pendant la compétition. Il m’a dit qu’il ne faisait que de sonner après mon dernier tir. J’ai juste eu le temps de répondre à mes parents et quelques amis proches. Les autres attendront (rires).

Samedi prochain, vous allez disputer votre discipline de prédilection, le tir à la carabine à 50 mètres trois positions. Avec une deuxième médaille dans le viseur?

Ce sera un autre jour et une autre compétition. Là, je vais me reposer deux jours pour tout relâcher. Puis il va falloir se remettre dedans pour samedi prochain.

Vous êtes militaire contractuelle à l’armée, c’est pratique pour s’entraîner…

Oui, j’ai fait l’école de recrues pour sportifs d’élites. C’était un honneur car il y a les meilleurs athlètes du pays. Et puis j’ai été engagée comme militaire contractuelle à 50% en 2017. Mon job me permet de tirer et de m’entraîner, c’est parfait.

AFP