Le Challensois vient de sauver Altach en première division autrichienne, il prend en charge les rênes du nouveau projet sportif.

Et si l’histoire d’amour naissait sur le tard? Ce n’est pas un secret: entre le Lausanne-Sport et Ludovic Magnin, il a toujours existé comme une distance. Parce que le junior d’alors avait été recalé des talents vaudois, parce que leurs chemins ne se sont jamais recroisés depuis. Alors, à 43 ans pour l’un, à l’aube d’un virage à ne pas manquer pour l’autre, l’occasion est belle de rattraper le temps perdu.

«Il restait un cicatrice dans mon cœur, oui. Mon rêve de gosse, ça a toujours été de jouer au Lausanne-Sport. Vous me demandez si j’ai suivi les résultats du club ces derniers mois, mais je les suis depuis mon enfance», a soufflé le technicien en guise de premiers mots

C’est donc l’ancien latéral de Stuttgart et du Werder qui a été choisi pour succéder à Alain Casanova sur le banc du LS. Tout est allé très vite ces dernières heures. Ludovic Magnina réussi le miracle de sauver Altach en première division autrichienne vendredi, son contrat s’est automatiquement prolongé d’une saison et, comme prévu, ses anciens dirigeants n’ont pas cherché à le retenir dans le Vorarlberg. La sollicitation du Lausanne-Sport a ainsi pu être honorée et, lundi en début d’après-midi, le Challensois a été présenté à la Tuilière. Notamment par le nouveau CEO du club, Leen Heemskerk.

«Il faut que je remercie les dirigeants. Ceux de Lausanne pour être restés éveillés jusqu’à tard dimanche pour trouver un accord avec Altach. Et ceux d’Altach pour m’avoir libéré sans discussion.» L’accord table sur plusieurs saisons, sans qu’une durée précise n’ait été révélée

Sa mission est double: permettre au Lausanne-Sport de retrouver directement la Super League après l’avoir quittée dimanche et devenir la figure d’une équipe qui saura faire la part belle à sa culture locale. Sa nomination a aussi valeur de symbole: qui d’autre que lui pour incarner l’espoir d’une nouvelle ère, après l’échec total de ces derniers mois? «La proximité que j’ai pu amener à Altach, c’est une chose. Mais si c’était aussi simple qu’un copier/coller, ça se saurait. Maintenant, si certains à Lausanne ont des propositions à l’image des tours de terrain que je faisais en Autriche après nos victoires, je suis preneur. Je suis prêt à me mouiller.»

La reprise des entraînements est prévue pour le 15 juin. «C’est important pour la tête que les joueurs puissent avoir trois semaines pour couper. D’ici-là, j’ai quelques coups de fil à passer. Notamment au niveau des joueurs que j’aimerais faire venir.»