Lara Gut-Behrami a réalisé une deuxième manche incroyable pour aller décrocher une deuxième médaille olympique. Après le bronze de Sotchi en descente, la voilà désormais bronzée en géant à Pékin.

Il a fallu attendre 8 ans pour remporter le même métal et pourtant des sentiments presque opposés. En 2014, la Lara de Sotchi, pas encore Behrami, se prenait le casque dans les mains à l’arrivée de la descente en voyant qu’il manquait dix centièmes pour être à égalité avec Dominique Gisin sur la plus haute marche du podium. La Tessinoise ne pouvait alors masquer la frustration de voir cet or olympique lui filer entre les lattes pour des poussières de temps.

En Chine, la Luganaise a accepté cette récompense avec un large sourire. Parce qu’avec son 8e rang au terme du premier parcours et plus d’une seconde de retard sur la 3e Federica Brignone, la championne du monde de la discipline savait que la mission qui s’offrait à elle serait presque impossible. Mais Lara Gut-Behrami possède des qualités rares et un désir d’être toujours la plus rapide.

Alors la Tessinoise a attaqué la deuxième manche comme s’il n’y avait pas de lendemain et ça a payé. Bon nombre de ses adversaires ont craqué. Seules Sara Hector et Federica Brignone ont résisté à sa furia. Et sans un gros travers dans le mur du haut lors de son deuxième passage, qui sait ce qui se serait passé.

Cette médaille lance parfaitement les Jeux de la Tessinoise qui sera certainement parmi les favorites du super-G, sa discipline de prédilection, et de la descente. Comme elle aime le dire, le géant est la base de tout. Lorsque son ski de géant fonctionne, le reste a tendance à suivre naturellement. «Oui, j’espère que cela se passera comme ça, conclut-elle. Ceci dit, la neige est difficile. Ça nous a toutes un peu surprises. C’est une neige très sèche et je pense qu’il conviendra de trouver le bon feeling en vitesse. Si je suis soulagée? Non, je dirais satisfaite, parce que je n’aurais jamais imaginé monter sur le podium aujourd’hui.»