Le premier événement international de haut niveau de cette année particulière a réuni les meilleurs parapentistes dans les Grisons pour une épreuve de Coupe du monde. Parmi eux, la Verbiéraine Yael Margelisch qui s’est imposée et la Martigneraine Emmanuelle Zufferey, cinquième.

Une année qu’elles attendaient de s’envoler dans les airs dans le cadre d’une épreuve internationale. Le week-end dernier, les Valaisannes Yael Margelisch et Emmanuelle Zufferey ont pu se rassurer: elles font bel et bien encore et toujours partie des parapentistes les plus douées de la planète.

A Disentis, dans les Grisons, la Verbiéraine a pris la première place à ex æquo avec la multiple championne du monde française Seiko Fukuoka alors que la Martigneraine a pris le cinquième rang. «Cela fait du bien de retrouver la compétition une année presque après la dernière épreuve de Coupe du monde», confie la gagnante Yael Margelisch.

Si elle a énormément volé en solo en longue distance durant la période de coronavirus qui a débouché sur l’annulation de trois courses de Coupe du monde, la Verbiéraine sait que rien ne remplace les conditions de course. «Ce qui change surtout, c’est qu’on se retrouve avec du monde en l’air. Sans oublier la prise en charge des instruments et de toutes les routines de la compétition qu’on n’a pas en vol libre», explique celle qui a parfaitement retrouvé ses habitudes lors des quatre manches techniques et variées qui ont pu être disputées sur les sept prévues.

Quatre manches au terme desquelles une autre Valaisanne, Emmanuelle Zufferey, aurait également espéré terminer sur le podium. «Mais je me contente volontiers de ma cinquième place. Je suis même très satisfaite de mes performances. Le niveau et la concurrence étaient très relevés», explique la Martigneraine en référence à la présence de trois championnes du monde mais aussi de sa compatriote Yael Margelisch, tenante du record mondial de distance.

Au final, le podium ne s’est pas joué à grand-chose pour celle qui n’a, cette fois, pas bénéficié du facteur chance qui accompagne quand même parfois les pilotes. «J’ai eu la confirmation que je pouvais batailler avec les meilleures mondiales», apprécie la triple championne nationale.

Les meilleures pilotes mondiales, justement. Ces dernières pourraient se retrouver sur une deuxième et dernière épreuve de Coupe du monde en décembre en Argentine. «A ce jour, cette manche n’est pas annulée. Mais au vu de la situation sanitaire, il me paraît très compliqué que les Européens puissent y aller», explique Yael Margelisch, laquelle a déjà les yeux rivés sur 2021. Une année qui rimera notamment avec les championnats du monde et la X-Alps, une compétition internationale bisannuelle de vol bivouac en parapente. Sans oublier la Coupe du monde, bien évidemment.

Gregory Cassaz