Journaliste et ancien responsable de la rédaction sportive du «Nouvelliste», Gérard Joris est décédé. Il ne faisait pas que relater le sport, il le pratiquait au quotidien.

Pour les uns, nous sommes désormais des journalistes de sport. Gérard Joris, lui, restera à jamais un (vrai) journaliste sportif. Journaliste, parce que c’était son métier depuis toujours. Sportif, parce qu’il l’était au quotidien, à ses heures perdues lorsqu’il travaillait à la rédaction sportive du «Nouvelliste». A plein temps depuis qu’il avait pris sa retraite, en 2011. Il était un boulimique de sport jusqu’à ce qu’un accident de vélo, une après-midi du mois de juillet 2020, le contraigne à livrer d’autres combats.

Gérard Joris a entamé sa carrière au «Nouvelliste» dans les années 1970. Toujours très proche du FC Sion, qu’il suivait aussi bien professionnellement qu’en qualité de spectateur attentif, il vaquait régulièrement au bord des terrains amateurs. Il avait animé, des années durant, la rubrique des ligues inférieures, la page hebdomadaire, notamment, consacrée à la 2e ligue.

L’hiver, il filait d’une station à l’autre pour suivre la saison de ski en Coupe du monde. Pour le «Nouvelliste», il avait couvert les plus grands événements, de la Coupe du monde de foot en passant par les Jeux olympiques et les Mondiaux d’athlétisme, notamment. Très proche des sportifs, qu’il côtoyait professionnellement, il était resté ami avec nombre d’entre eux.

Dans les années 1990, il avait succédé à Jean-Pierre Bähler à la tête de la rédaction sportive, une responsabilité qu’il avait assumée quasiment jusqu’à sa retraite, en 2011.

La retraite, quel mot bien mal choisi pour lui qui ne tenait pas en place. Cette période, c’était justement pour lui l’occasion de se défouler sans la moindre retenue, sans aucune modération. Il était «accro» à l’effort. De toute façon, le sport a toujours fait partie intégrante de sa vie. Etudiant à Fribourg, il jouait au basket. Excellent skieur, devenu très à l’aise en ski alpinisme au fil des années et de ses participations à la Patrouille des glaciers, il avait aussi découvert le tennis, le centre Sports et loisirs et le TC Valère, à Sion, où il jouait volontiers les prolongations. Sur un court, il ne fallait pas compter sur lui pour lâcher la moindre balle, ni le moindre point. Gérard, c’était un battant au point qu’il avait même fini par dompter la balle au fil des années.

L’été, il vouait à la petite reine une passion presque démesurée tant il pouvait rouler à vélo durant des heures, en pleine nature ou sur les pentes de la région. Il était encore féru de randonnée.

A son épouse, Thérèse, qu’il avait rencontrée au «Nouvelliste», à ses deux filles, Anne-Christine et Claudine, à sa famille, nous exprimons notre sympathie et nos sincères condoléances.