Pour la première fois de son histoire, Elfic Fribourg va disputer un quart de finale d’Eurocoupe. Cette qualification historique, les protégées de Romain Gaspoz la doivent à leur succès 78-73 mercredi sur l’équipe israélienne de Ramla. La présidente du club fribourgeois Karine Allemann revient sur cet incroyable exploit, la route qui les y a menés et analyse son impact sur le basketball helvétique.

En s’imposant (78-73) face à Ramla, le leader du championnat d’Israël, Elfic Fribourg a réalisé un sacré coup mercredi. « On a gagné en équipe, alors que Ramla a failli gagner sur deux individualités. On a été meilleurs collectivement et en défense », se réjouit Karine Allemann, jointe par téléphone depuis la bulle sanitaire de Sfantu Gheorghe, en Roumanie.

Bien emmenées par leur trio étranger König-Koenen-Fogg, les elfes ont en effet déjoué les pronostics mercredi afin d’écrire, pour l’heure, le plus beau chapitre de l’histoire du club fribourgeois. « Il en ressort beaucoup de fierté et de satisfaction, que ce soit au niveau du club ou au niveau suisse », poursuit la présidente, en poste depuis… 2000 !

Cet exploit est l’aboutissement de plusieurs années de travail pour un club aux moyens, et non aux ambitions, limités. « Je ne voulais pas qu’on soit une étoile filante, c’est-à-dire qu’on dispute une fois l’Eurocoupe, qu’on dépense tout notre argent et qu’on fasse faillite. On a grandi petit à petit pour en arriver là », détaille Karine Allemann.

Voilà maintenant six ans qu’Elfic Fribourg est présent sur la scène européenne.

Cette saison, les étoiles étaient toutes alignées
Si les Fribourgeoises dominent le championnat national de SB League de la tête et des épaules, elles qui sont toujours invaincues à l’approche des play-offs, ce n’est pas un hasard. C’est que le directeur technique du club, Cédric Allemann, le frère de Karine, a réussi à monter une équipe ultra-compétitive.

« Cette année, on a la meilleure équipe qu’on n’a jamais eue. On a trois étrangères de top niveau, un entraîneur hyper-compétent et certainement les meilleures joueuses suisses. Marielle Giroud et Nancy Fora sont des joueuses de stature internationale », apprécie Karine Allemann.

Un exploit au fort retentissement
En six ans, jamais les Fribourgeoises n’avaient dépassé le stade du tour qualificatif. Le palier franchi cette année montre que le travail finit toujours par payer.

Grâce à ce parcours, c’est non seulement le club qui est mis en vitrine, mais aussi tout le basketball helvétique. « En quelques années, on a gagné beaucoup de respect de la part des clubs européens, qui nous voyaient avant comme les gentils petits suisses qui ne l’emportent jamais. Du coup, le basket suisse dans son ensemble a gagné le respect au niveau international », se réjouit la présidente.

Les elfes disputeront leur quart de finale ce vendredi face aux Françaises de Flammes Carolo sous le coup des 18h00 (heure suisse).

Clara Francey