BEAT FEUZ N’APPRÉCIE PAS FORCÉMENT LES CARACTÉRISTIQUES SPÉCIALES DE LA SASLONG DE VAL GARDENA, QUI VA ACCUEILLIR UN SUPER-G (VENDREDI) ET UNE DESCENTE (SAMEDI).
La reprise de Beat Feuz en vitesse n’a pas forcément été à la hauteur de ses attentes le week-end passé à Val d’Isère. Dixième en super-G samedi puis sixième en descente le dimanche en France, le Bernois n’a pas caché une certaine frustration. «C’était une course spéciale, on l’a vu avec ces dossards élevés qui ont terminé devant, a relevé le triple vainqueur consécutif du globe de descente lors d’une conférence de presse virtuelle avant les épreuves italiennes de Val Gardena de ce week-end. Et je suis quand même satisfait car j’avais eu de la peine aux entraînements dernièrement.»
Le Bernois a précisé qu’il avait essayé de nouvelles chaussures de ski cet été, qui lui convenaient bien, avant de devoir revenir sur sa décision en automne. «Les réglages ne fonctionnaient plus trop sur de la neige hivernale, je me suis rendu compte de cela aux entraînements à Val d’Isère et j’ai opté pour mon ancienne chaussure lors des courses.»
En Italie, Beat Feuz va prendre le départ du super-G de samedi sur une piste où il a remporté la première de ses trois victoires en Coupe du monde dans la discipline. «C’est toujours un peu une loterie en super-G et cette année nous n’avons eu encore moins d’entraînements que les saisons précédentes, donc j’étais étonné d’être dans le coup à Val d’Isère car aux entraînements Mauro (ndlr: Caviezel) est plus rapide.»
De la concurrence suisse
Le Grison Mauro Caviezel, vainqueur du super-G de Val d’Isère samedi, sa première victoire en Coupe du monde, pousse le Bernois aux entraînements. «Il est en grande forme, mais aussi Urs (Kryenbühl) et Niels (Hintermann) ont montré ces deux dernières semaines qu’il faudrait compter sur eux cette saison. »
À l’ombre du Saslong, immense rocher des Dolomites, la piste de Coupe du monde de Val Gardena est l’une des classiques du circuit, que Beat Feuz n’a jamais réussi à dompter malgré une troisième place en 2018. «Ce n’est pas forcément la piste que j’affectionne le plus et elle ne m’a pas souvent convenu ces dix dernières années. Ici, ce n’est pas comme à Wengen où j’arrive et je suis directement dans le coup dès les premiers entraînements», a expliqué l’Emmentalois. Le 15 décembre 2018, son pote Marc Gisin avait été victime d’une terrible chute en croisant les skis juste avant le saut qui marque l’entrée des «bosses du chameau». L’Obwaldien n’a jamais réellement réussi à se remettre du choc et a annoncé la fin de sa carrière avant la reprise des épreuves cette saison.
Mais un autre passage périlleux du tracé est le Ciaslat, une partie que n’apprécie pas forcément Beat Feuz. «Il y a trop de vagues, qui s’enchaînent les unes après les autres et il faut vite réagir. J’aime les sauts, mais pas de telles grandes vagues, a expliqué le Bernois, La clé, c’est de trouver le bon timing.»
En Italie, «Kugelblitz» tentera de poursuivre son incroyable régularité, lui qui n’est plus sorti du top 8 en descente lors des 27 dernières descentes (trois hivers). Mais on le sent impatient de retrouver son jardin de Wengen en janvier, même s’il sera privé de son habituel bain de foule cette année.
Source Le Matin