Pour ce premier parallèle de l’histoire des Championnats du monde fait déjà beaucoup parler, notamment en raison de son mode qualificatif. A l’image de notre représentant , plusieurs athlètes ont été lésés.
En modifiant une nouvelle fois la formule du parallèle à l’occasion de la première édition de l’épreuve aux Championnats du monde, la Fédération internationale de ski a une fois de plus pris la mauvaise décision.
L’organe faîtier a, en effet, proposé mardi matin une qualification des plus particulières avec une seule manche par skieur, sur un parcours – bleu ou rouge – imposé aléatoirement à l’athlète. Les huit meilleurs temps réalisés sur chacun des tracés ont offert à leur détenteur un ticket pour la phase finale de l’après-midi.
Le problème ? Le chrono qualificatif d’Ivan Kuznetsov – 8e sur le parcours bleu – a affiché 32 »97, alors que Luke Winters – 11e sur le tracé rouge – a skié en… 32 »90. Outre l’Américain, Justin Murisier et Marco Schwarz ont également été lésés. De quoi frustrer le Valaisan.
« Ça fait chier, il n’y a pas d’autres mots à dire. On était beaucoup plus de bons sur le rouge que sur le bleu. Si j’étais sur ce dernier, je serais ainsi passé facilement… », a d’abord regretté le Bagnard.
Avant de critiquer les choix de la FIS. « Il ne faut pas que je m’attarde sur ça, ni que je commence à débattre sur ça. Ça me prend la tête et c’est clair qu’il y a vraiment matière à améliorer cette épreuve. Je ne suis d’ailleurs pas sûr que ça soit l’avenir de notre sport », a tranché le skieur de 29 ans.
Difficile de contredire le technicien valaisan tant la formule est incompréhensible et le spectacle proposé indigne d’un tel événement. « On fait des demi-courbes. On a d’ailleurs l’impression d’être en 1965. Franchement, je ne crois pas que regarder ça attire le public », a ajouté, amer, Justin Murisier.
Légitime, la déception du natif de Martigny est encore plus prononcée que ce dernier aspirait à un bon résultat mardi à Cortina.
« J’avais quand même l’espoir de bien faire car on sait que je suis vite s’il y a un petit peu de vitesse et de pente. On sait aussi que tout peut vraiment arriver dans cette discipline », a conclu le Suisse, le regard déjà tourné vers le géant de vendredi.
Chris Geiger