Avez-vous eu des influences ou des modèles qui vous ont donné envie de faire ce métier?
Je pense que l’on nait avec une certaine affinité pour l’aspect créatif et la volonté de créer, de peindre, de dessiner etc. Ce qui a été mon cas étant enfant.
Mais la première fois que j’ai vraiment pris connaissance du métier de styliste était en 2008 lorsque l’émission de téléréalité “The Rachel Zoe Project” a été diffusé et de là mon intérêt pour la mode et le stylisme a évolué. J’ai commencé à comprendre que cela était un métier avec un réel business plan derrière et de véritables responsabilités.
Quel a été le tournant qui a vraiment fait démarrer votre carrière ?
Je ne sais pas vraiment si je peux considérer cela comme un tournant dans ma carrière puisqu’il faut beaucoup de temps pour développer des relations et créer des projets artistiques dans ce domaine, mais je peux souligner que mes expériences professionnelles à l’étranger ont beaucoup contribué au fait que mes clients basés en Suisse me respectent pour mon travail et ma persévérance à être sur tous les fronts.
Comment définiriez- vous la journée type d’une styliste ?
Une styliste passe son temps entre répondre aux email des clients, créer des concepts vestimentaires / moodboard, se rendre aux
fitting, vendre ses idées, négocier avec les clients, collaborer étroitement avec de nombreux partis, entretenir de bonnes relations avec les directeurs, les agences de production, makeup artists, etc.
Je pense que le métier de styliste est encore très mal compris en Suisse. Pour être une styliste efficace et à succès, la plus importante des qualités est d’être constamment axé sur des solutions.
Dans mon domaine, il y a toujours des imprévus donc il faut savoir rester calme et rebondir d’une situation en trouvant rapidement une solution à un problème. L’aspect mode est vraiment une plus value.
Quel est votre univers de travail ?
J’adore tout ce qui est extravagant – d’ailleurs, j’ai adoré travailler au Festival de Cannes et préparer de nombreuses célébrités pour le tapis rouge.
Pensez-vous que votre métier est assez mis en lumière ?
Quel message souhaiteriez-vous apporter pour avoir plus de reconnaissance ?
Je ne pense pas que ce métier soit mis en lumière comme il le faudrait. Je pense qu’il y a de nombreuses fausses conceptions en termes des tâches et responsabilités qu’une styliste possède et le constant stress des imprévus de dernière minute. Ce n’est pas un métier pour les âmes fragiles. Il y aussi énormément de labeur physique, je compare souvent mon métier à un déménageur en quelque sorte !
Comment vous imaginez-vous dans quelques années?
J’aimerais pouvoir travailler davantage sur des projets artistiques tels que la musique, les vidéos, cinéma, tapis rouge.
Quel conseil donneriez-vous aux femmes qui veulent réussir ?
Persistance. Il n’y a absolument rien d’impossible dans la vie, il faut simplement travailler dur et ne jamais lâcher.
Vos créations en une seule phrase.
Extravagantes? En tout cas, j’essaie quand j’ai carte blanche.
Selon vous, quelle est la plus grande évolution que la mode ait connue ces dernières années ?
Je pense que l’industrie a récemment pris conscience de son écosystème et a gentiment changé sa manière de consommer. De plus, les minorités sont de plus en plus représentés sur les catwalk pendant les fashion weeks, les publicités etc. Ça fait du bien !
Dites nous quelque chose que les gens ne savent pas sur vous…
J’ai un bachelor en économie, business management. Fashion Styliste
Le magnifique parcours de la Montheysanne Daniela Correia
Daniela Correia conquiert actuellement le monde de la mode internationale : la styliste suisse recherchée travaille avec de grands créateurs et des célébrités mondialement connues.
Elle nous a accordé un rare-entretien sur sa carrière et sa vie autour de la mode.
Belle rencontre.
Elza Matiz